Contes de fées

Du 07 avril 2018 au 04 novembre 2018

« La Belle au bois dormant », « La Belle et la Bête », « Cendrillon », « Peau d’âne », « Riquet à la houppe », « Casse-Noisette », « Hansel et Gretel », « Alice au pays des merveilles », « L’Enfant et les sortilèges », « Le Coq d’or », « Le Songe d’une nuit d’été », « Le Petit Prince », « Le Prince de Motordu »… Toutes ces productions de ballet, d’opéra, de théâtre, de marionnettes… ont rendez-vous à partir du 7 avril à Moulins, où le Centre national du costume de scène propose une visite enchantée au cœur d’une quinzaine de contes de fées.

Pour la première fois, rois, reines, princes et princesses, elfes légendaires, belles endormies, fées carabosses, créatures magiques ou sorcières au nez crochu, quittent leurs châteaux, tanières et bois enchantés et livrent leurs plus beaux apparats
En un coup de baguette magique, le visiteur est transporté le long d’un parcours féérique et coloré ponctué de 150 costumes, accessoires, images et vidéos provenant des collections du CNCS mais aussi des fonds de l’Opéra de Vienne, Bordeaux, Paris, ou encore Genève…

Robes qui scintillent, tulles vaporeux, plumes qui virevoltent, vestes flamboyantes et chapeaux magiques illustrent comment au fil des siècles, les costumiers, chorégraphes, cinéastes et plasticiens ont interprété les personnages légendaires sortis tout droit de l’imagination des frères Grimm, de Charles Perrault, Madame d’Aulnoy et de Madame de Beaumont.

Dès la première salle, le ton est donné. Un coup de baguette magique et le visiteur se retrouve au milieu des sorcières et des fées. Le monde de la magie est tout en opposition : êtres humains et créatures fantastiques, bons et méchants, fées et sorcières… C’est l’occasion pour les costumiers de spectacle de se livrer à toutes les fantaisies. Les plumes, bijoux et tulle des tutus dans des tons pastel côtoient les robes longues et pourpoints dans des teintes sombres, noir, violet ou rouge foncé.

Le parcours de l’exposition fait ensuite la part belle à plusieurs contes et embarque le visiteur au cœur d’une histoire fantastique. A chaque vitrine, un conte – De Cendrillon à Hansel et Gretel en passant par Blanche Neige et Riquet à la houppe – et ses célèbres personnages  : des Belles (au bois dormant ou amoureuse d’une Bête), des fées (Carabosse et Lilas dans La Belle au bois dormant, marraine dans Peau d’ânedes rois, reines, princes, princesses (Le Petit PrinceLe Prince de Motordu ou le Prince des noix dans Casse-Noisette), créatures magiques (La sorcière Grignote et les Marchands de sable et de rosée dans Hansel et Gretel, les créatures féeriques dans Le Songe d’une nuit d’été) mais aussi des animaux (les rats de Casse-Noisette, le renard du Petit Prince, la chenille d’Alice au pays des merveilles).

Enfin, une place spéciale est réservée aux accessoires qui tiennent dans les contes un rôle majeur et sont placés au rang de symboles : baguette magique, miroir, pomme, chaussure, bottes de sept lieues, grimoire, épée magique, rose, quenouille, rouet…

Chaque salle présente une dizaine de costumes aux cotés de maquettes, films, photos et croquis illustrant cette incroyable source d’inspiration pour les costumiers. Le dessin et l’esthétique de l’espace entrainent le visiteur dans un véritable labyrinthe. Il y a partout des portes ouvertes, fermées, entrouvertes, des armoires étranges, des coins et des recoins propices au refuge. Sur des étagères, les objets emblématiques des contes, sur les murs des images géantes, etc.

A travers cette exposition, le CNCS se demande avec quelle esthétique, quel choix de formes, de textiles, d’ornements et de teintes les créateurs vont s’approprier ces contes populaires connus de tous. L’exposition Contes de fées livre ainsi la vision de ces couturiers (Christian LacroixOn aura tout vu), costumiers (Tomio Mohri, Franca Squarciapino, Olivier Bériot, Anthony Ward) et artistes-plasticiens (Henri Galeron, Philippe Guillotel), qui se sont emparés de cet univers magiques et de ses personnages.

Commissariat de l’exposition et direction artistique

Martine Kahane

Conservateur général

Conservateur général des bibliothèques Martine Kahane a été de 2006 à 2011 la directrice du Centre national du costume de scène. Elle s’est attachée pendant trente-cinq ans à participer à la constitution de la mémoire de l’Opéra national de Paris. Elle a d’abord dirigé la Bibliothèque-Musée de l’Opéra (qui dépend de la BnF), avant de créer et de diriger le Service Culturel, à la demande d’Hugues Gall alors directeur de l’Opéra national de Paris. Le Palais Garnier est sa terre d’élection, le XIXe siècle sa période favorite, La Petite danseuse de quatorze ans de Degas son oeuvre préférée, d’où une vingtaine d’expositions et autant de publications sur l’architecture de Charles Garnier, les ateliers de costumes et la compagnie du Ballet de l’Opéra, les Ballets Russes de Diaghilev…Elle est aujourd’hui présidente des Arts Florissants.

Alain Batifoulier

Scénographe

Après des études à l’Ecole des Beaux-Arts de Lyon, il se consacre à la scénographie, à la création de costumes pour le spectacle, au design et au graphisme pour les expositions. Au théâtre, auprès de metteurs en scène comme Daniel Mesguich, Marcel Maréchal, Pierre Pradinas, Philippe Faure. Plus de cent cinquante réalisations illustrant des grands classiques : Euripide, Shakespeare, Molière, Racine… et des contemporains : Valère Novarina, Charles Juliet, Jacques Audiberti… Il travaille pour la création d’oeuvres musicales contemporaines : Marius Constant, Luciano Berio, pour le lyrique à l’Opéra de Paris avec Carmen, au Théâtre de la Monnaie de Bruxelles pour La Passion de Gilles de Rais de Philippe Boesmans (création) et à la Scala de Milan pour Il Giardino Religioso de Bruno Maderna. Il réalise également des mises en espace d’expositions pour la Bibliothèque nationale de France pour plus de onze projets dont Ionesco (2009), le Musée Galliera Sous l’Empire des crinolines (2008), le CNCS pour Les Insolites (2011) et L’Envers du décor (2012). Dans le domaine de l’art contemporain, une longue collaboration avec le Passage de Retz, et une présence renouvelée à l’Espace Culturel Louis Vuitton à Paris.

Simon de Tovar

Scénographe

Diplômé de l’ATEP (école de communication visuelle et de design graphique), il monte un atelier de décor à Paris et partage ses activités entre le design de meubles et de luminaires, la scénographie évènementielle et est associé comme scénographe et graphiste avec Alain Batifoulier depuis plus de 10 ans pour des expositions à la Bibliothèque nationale de France, au Musée Carnavalet, au Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme, au Musée Galliera, à la Maison de Victor Hugo, au CNCS ainsi qu’à l’Espace Culturel Louis Vuitton à Paris.